Mardi Noir #22

Pub ! ?

Pris au piège de vouloir créer une œuvre anti-pub, cette peinture est un relai de la pratique artistique et demeure un support promotionnel.
L’intervention propose ici une réflexion sur le support même dans laquelle elle s’inscrit et le pictogramme reproduit tente de bloquer la publicité, mais identifie l’œuvre à l’auteur.
La démarche souligne ainsi les limites du cadre dans lequel elle s’expose.

Mardi Noir

Mardi-Noir-2 Mur de Rennes photo : © Monique Sammut
Mardi-Noir-3 Mur de Rennes photo : © Monique Sammut
Mardi-Noir-6 Mur de Rennes photo : © Monique Sammut
Mardi-Noir-@Monique-Sammut
Mur de Rennes photo : © Monique Sammut
Mardi-Noir-9 Mur de Rennes photo : © Monique Sammut
Gros plan Mardi-Noir-@Monique-Sammut
Mardi-Noir-11 Mur de Rennes photo : © Monique Sammut

Biographie

Arzhel Prioul, alias Mardi Noir, né en 1981, vit et travaille les fenêtres ouvertes à Rennes.

Les interventions de Mardi Noir ne sont pas là pour rendre la ville plus belle. Ses images sont là pour mieux souligner et révéler la beauté de l’endroit, jouer des surfaces, des supports ou des effets de matières, des irrégularités d’un vieux mur, des rainures d’une palissade, du motif de tapisserie, d’une vitrine avec sa devanture, son enseigne. C’est à travers cette association que ses images prennent sens.

Le temps est une notion qui intervient à plusieurs niveaux dans le travail de Mardi Noir. Le processus même d’élaboration de ses images renvoie au temps puisqu’il implique plusieurs phases, à travers les techniques de reproduction employées. Interviennent aussi le temps du travail de repérage et de déambulation dans la ville pour trouver les lieux de l’inspiration. Il y a ensuite le temps du collage qui peut s’effectuer en plusieurs fois, tel un travail en progression. Puis, vient le temps de la diffusion et de la réception de l’œuvre jusqu’à sa disparition.

Les spectateurs, les passants sont libres d’interpréter les interventions de Mardi Noir comme ils le souhaitent, de regarder ou non, de dégrader ou de prendre en photo. Il donne à voir ce qui n’est pas ou qui n’est plus visible.

C. Michaud, 2012