Antoine Martinet, commence à s’intéresser à la bombe de peinture au Lycée. Il devient alors MioSHe, et parcourt les rue de Nantes pour laisser son empreinte. Il s’expatrie ensuite à Rennes où il étudie aux beaux-arts où il développe sa sensibilité pour le dessin allégorique, enrichissant sa pratique sur une multiplicité de supports.
J’ai commencé avec le tag à la bombe dans les années 2000. Je me suis vite éloigné de l’outil aérosol, et je ne me considère plus comme un graffiti artiste. Disons que ma pratique a évolué très vite vers autre chose.
MioSHe dessine et peint sur le mur et sur la toile la relation entre l’humain, l’urbain et la nature. Son univers mêlant figures hybrides et chimériques, la faune et la flore, le masculin et le féminin, le minutieux et le monumental, peut faire penser à certaines peintures de la renaissance flamande qui nous seraient contés dans un langage contemporain. MioSHe y déploie un bestiaire et un herbier allégorique, tantôt étrange, parfois sans fard et souvent merveilleux.
Je suis à la fois dessinateur, illustrateur et peintre. Ce qui m’intéresse c’est juste de filtrer le monde qui m’entoure à travers le dessin, outil qui constitue la première prise de distance avec le réel. Traduire graphiquement des choses qui me touchent, mais aussi inventer mon propre univers : par exemple en ce moment, je suis obsédé par l’invention de paysages, je m’inspire de volumes insolites comme des châteaux d’eau que je compose avec des escaliers qui mènent à des rochers multicolores ou des piscines géantes en cascades.
Dans l’espace public ses peintures murales sont souvent connectées à l’environnement : les rencontres, l’histoire du bâtiment, du quartier, de la ville, les couleurs du paysage, les formes architecturales à proximité et la nature environnante sont autant d’éléments considérés par l’artiste comme des pistes à explorer pour la réalisation de ces œuvres in situ.